La rubrique qui vous propose des pistes de lecture et d’écoute autour de l’accordéon !

Emoji accordéon

117 nouveaux emojis – pictogrammes utilisés dans les messages électroniques – ont vu le jour en 2020. Au côté du caquelon à fondue aux couleurs suisses, un accordéon ! Un consortium Unicode a décidé d’intégrer cet instrument pour sa version Emoji 13.0. Il s’agit ici de l’officialisation de la nouvelle norme. Avant de commencer à l’utiliser dès le second semestre 2020, il faudra attendre que les systèmes et les services – tels Android, Windows, Twitter – la mettent en place.

Le choix de nouveaux emojis ne se fait pas à la légère. Un dossier de 22 pages propose l’emoji accordéon, avec présentation de l’instrument, sa cote de popularité dans les recherches sur Internet, les différents usages de ce terme et des photos à l’appui (dont un beau Bugari), le tout rédigé par un historien canadien de l’accordéon, Bruce Triggs.

Avant que le code U+1FA97 intègre votre langage courant sur les réseaux sociaux, vous pouvez toujours utiliser les bonnes vieilles méthodes :
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Pop Suisse au balcon

Depuis le début de ce que vous savez, les musiciens regorgent d’idées pour résister à la situation et tordre le cou à la « petite bête ». Quelques-uns se sont exprimés sur la page Facebook de l’ARMA  (que vous pouvez continuer à alimenter avec vos heurs et malheurs liés au Covid19), beaucoup d’autres postent leurs enregistrements à distance et en mosaïque sur Pop’Suisse. 

Sur cette page Facebook co-animée par les associations faîtières de musique populaire et encadrée par la RTS, on trouve aussi à l’initiative des fanfares valaisannes les invitations hebdomadaires pour jouer un morceau commun tous les samedis soir à 21h, sur son balcon, sa terrasse, dans son jardin, à sa fenêtre (comme il vous plaira), histoire de montrer que la musique continue à vivre.
Depuis le 21 mars, Marignan, l’hymne national, Bella ciao, Sentiers valaisans, I will survive, les hymnes cantonaux, le Ranz des vaches… Et la liste s’allongera tant que les musiciens ne pourront pas regagner leur local de répétition. A noter que les partitions sont mises à disposition ici.

L’opération n’étant pas restreinte aux seuls fanfarons valaisans : accordéonistes, tous au balcon !

 

Un parfum d’accordéon

Au détour d’un prospectus d’une grande chaîne de pharmacie, une publicité pour Dolce & Gabbana attire mon regard. Ce n’est ni le parfum qu’elle vante, ni l’actrice Emilia Clarke, icône du produit, qui m’interpellent, mais le petit bout d’accordéon qu’on aperçoit derrière l’héroïne de Game of Thrones.

Dans la version filmée de la publicité, l’actrice qui est aussi musicienne (flûte, piano et guitare) pousse la chansonnette en interprétant Quando, Quando, Quando. Mais il faut vraiment tendre l’oreille pour entendre le son de l’accordéon !

Ce n’est pas la première fois que la maison italienne de mode « s’en prend » à l’accordéon. En 2016, les mannequins avaient déjà défilé au son de l’accordéon, dans une ambiance de folklore sicilien. Le site accordions.com nous apprend également que la campagne publicitaire Dolce & Gabbana Automne/Hiver 2013 comportait un accordéon.

Ne reste plus qu’à se faire une idée concrète de l’odeur de ce parfum The only one… quand les parfumeries rouvriront !

 

Paul ARMA

Le bien nommé Paul ARMA, compositeur français d’origine hongroise (1904-1987), a co-écrit avec  Yvonne Tiénot le Nouveau dictionnaire de musique, paru aux Editions ouvrières en 1947. Voilà comment y est défini notre instrument fétiche :
Accordéon [Ziehharmonika (all) ; accordion ou concertina (ang) ; organino (it)] : inst. à vent, à anches libres, inventé par DAMIAN à Vienne en 1829, perfectionné en France par C. BUFFET en 1837 : issu de divers inst. tels que l’aéoline, l’aérophone et le physharmonika. Ses anches sont contenues dans 2 boîtes réunies par un soufflet qui les met en vibration dans les 2 sens, suivant qu’elles sont libérées par le clavier de la m. d. (semblable à celui du piano, ou série de boutons), ou par celui de la m. g. (invariablement formé d’une série de boutons). Ils sont de 2 sortes : le « diatonique » qui donne deux sons différents sur le même bouton, suivant que l’on tire ou que l’on pousse sur le soufflet, et le « chromatique ». Etendue de l’inst., d’après les nomb. modèles = 3 oct. env.

Pour la petite histoire, c’est en 1933, après avoir fui l’Allemagne nazie et s’être réfugié en France, qu’Imre Weisshaus, de son vrai nom, prend le pseudonyme de Paul Arma. Notre association ayant été créée en 1935, ce n’est pas elle qui a pu inspirer ce changement de nom au compositeur ! A moins que ce soit l’inverse ?

A son catalogue, aucune œuvre pour accordéon… Mais à quand un arrangement ?

 

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