Merci à Denis Etienne, l’Indiana Jones de l’ARMA
Lors de la dernière Assemblée générale, Denis Etienne, président de l’ARMA depuis 7 ans, a remis son mandat. Le comité romand lui a rendu hommage afin de le remercier pour son dévouement à la cause de l’accordéon en général et romand en particulier. Il a souligné son courage dans son parcours, tel un Indiana Jones de l’ARMA.
Voici le texte qui a été lu à Chalais, sans les images qui illustraient de manière ludique ces propos :
Cher Denis (Deux-Nids),
Si on peut facilement faire un rébus avec ton prénom, c’est parfois la confusion quand on l’associe à ton nom. Denis Etienne, Etienne Denis. Blanc bonnet, bonnet blanc ? Qui es-tu ?
Quand on googelise tes nom et prénom, on tombe rapidement sur ton homonyme, un journaliste romand, président du Club suisse de la presse. Comme quoi c’est un nom prédestiné à la présidence ?
Pourtant, avant d’en arriver là, au sommet de la pyramide de l’ARMA, tu as fait ton chemin dans le monde de l’accordéon.
Tu as commencé l’accordéon en prenant des cours avec Eliane Ruchet, professeure et directrice de l’Edelweiss de Fribourg. Par la suite, tu as rejoint le Club des accordéonistes de la Ville de Fribourg, sous la direction de Benjamin Oleinikoff, dont les conseils musicaux ou images t’ont marqué. Comme tu es quelqu’un qui aime aider et également donner ton opinion, tu t’es investi rapidement au sein du comité de ce club, puis de la FCFRA. Pour soutenir tes copains directeurs, tu as régulièrement joué comme renfort dans leur société. Et il paraît que tu serais prêt à reprendre du service. A bon entendeur !
Et l’ARMA dans tout cela ? Au début de ce siècle, les voyages formant la jeunesse, c’est lors d’un périple avec l’OASF au pays du sirop d’érable et du caribou, que tu as fait la connaissance de plein d’accordéonistes romands fort sympathiques. Ce qui t’a amené quelques années plus tard à en retrouver plusieurs au sein du comité de l’ARMA.
Succédant à Sophie Raboud, tu es entré à l’ARMA en cours de législature comme délégué fribourgeois, alors que tu n’avais pas été élu en assemblée générale. Tu apparais pour la première fois dans un PV le 9 janvier 2004. Ton intronisation non officielle en somme.
Tu t’occupes d’abord de la commission des cours. Et pour vraiment te rendre compte de ce que tu « vends » aux sociétés, tu suis toi-même ces cours de direction. Cette formation te mènera pendant quelques années à la direction de la société de La Roche. Et tu peux te vanter d’être un des seuls directeurs en Suisse romande à avoir dirigé… en bredzon. Dans cette société, tu lances plusieurs projets, notamment avec Sophie Valceschini, avec qui tu as remonté une école de musique.
Par la suite à l’ARMA, tu as mis en place le fonds de soutien (avec un S, à soutien mais surtout à fonds) pour favoriser la création de nouvelles pièces pour orchestre d’accordéon.
C’est en 2012 que les choses « sérieuses » commencent : tu rentres dans le vice, celui de la vice-présidence.
Trois ans plus tard en 2015, à Savièse, au pays du fendant et des loups, l’AG t’acclame comme nouveau président de l’ARMA, succédant à Bernard Cintas, qui te décrit comme « fort courageux de ta personne ». Un pâtissier de formation succède à un amateur-cuisinier très averti. Miam miam !
Au sein du comité, certains retiendront de toi que tu as une notion de la ponctualité toute à toi. Mais c’est surtout ton enthousiasme et ta volonté de faire avancer le monde de l’accordéon vers un avenir meilleur qu’ils retiendront.
Et tu ne t’arrêteras pas à la Romandie. Ta soif des contrées étrangères et lointaines plus ou moins inconnues et hostiles, ton envie de relever des défis, de te lancer dans l’aventure, te pousseront à franchir… le röstigraben. Tu collabores pour mettre sur pied – avec passion – ce qui est aujourd’hui la nouvelle association faîtière de tous les accordéonistes suisses : accordeon.ch, en français dans le texte ! Et là, tu reviens dans le vice, en prenant le poste de vice-président et aussi celui de représentant régional pour Fribourg et l’arc jurassien.
Ta démission, tu l’avais annoncée pour 2020 déjà. Mais une petite bête est passée par là et a chamboulé tes plans. Pourquoi ne pas rester encore deux ans au comité romand, le temps que tout ceci se calme et de pouvoir refaire une AG en présentiel pour quitter dignement le navire ? En fait, on n’a rien trouvé de mieux que cette pandémie pour te faire rester plus longtemps !
C’est encore une fois au pays de l’Abricotine et de la vache d’Hérens que nous t’acclamons, cher Denis, afin de te remercier pour tout ce que tu as apporté pendant ces 18 ans aux sociétés et aux accordéonistes romands, pour ta vision, ton investissement, ta persévérance, ton courage – comme disait l’autre –, et aussi ton amitié. En reconnaissance de tout ceci, l’assemblée a le privilège et le plaisir de te nommer président d’honneur de l’ARMA !